3.2.3 Choix d’un algorithme pour un programme de dépistage
Le choix des algorithmes de dépistage et de diagnostic doit être basé sur :
Le choix des algorithmes de dépistage et de diagnostic doit être basé sur :
Le présent manuel opérationnel comprend 10 algorithmes de dépistage pour dépister la population générale et les groupes à plus haut risque (hors personnes vivant avec le VIH et enfants), qui consistent en une combinaison d’un ou deux tests de dépistage et d’une évaluation diagnostique (Annexe 1). Pour les personnes vivant avec le VIH et les enfants, les algorithmes de dépistage sont abordés respectivement dans le Chapitre 5 et le Chapitre 6.
Un algorithme de dépistage systématique de la tuberculose doit combiner un ou plusieurs tests de dépistage de la tuberculose-maladie et une évaluation diagnostique distincte, comme le recommande l’OMS (12). Un résultat négatif au test de diagnostic combiné à une suspicion clinique de tuberculose encore élevée peut être suivi d’une évaluation clinique complémentaire. Celle-ci pourrait comprendre un second test avec la même méthode de diagnostic ou une autre et/ou un suivi étroit des symptômes cliniques, avec ou sans radiographie thoracique.
Les tests cutanés à la tuberculine, comme le test de Mantoux et les tests de quantification de la libération d’interféron gamma, ne doivent pas être utilisés dans le dépistage de la tuberculose-maladie (13, 34). Ces tests ne permettent pas de distinguer la tuberculose-infection de la tuberculose-maladie et ne peuvent pas prévoir qui évoluera vers la tuberculose-maladie. Le rôle de ces tests dans la prise de décisions pour le TPT est abordé ailleurs (4).
Le dépistage des symptômes est faisable, facile à mettre en oeuvre et peu coûteux. Il est également très acceptable, car il n’est pas invasif et fait partie intégrante de l’évaluation clinique des personnes prises en charge. Le dépistage des symptômes, en particulier de la toux, présente l’avantage supplémentaire de détecter généralement les personnes atteintes de tuberculose qui sont les plus susceptibles de transmettre la maladie. Toutefois, le dépistage des symptômes a une sensibilité faible et variable, notamment pour la détection précoce de la tuberculose.
Les outils de dépistage doivent permettre de distinguer les personnes qui ont une probabilité élevée d’être atteintes de tuberculose-maladie de celles qui sont très peu susceptibles de l’être. Un test de dépistage n’a pas pour but de poser un diagnostic, mais plutôt d’identifier le sous-groupe de personnes présentant la plus forte probabilité de maladie.
Les algorithmes de dépistage dans la population générale et les groupes à haut risque (hors personnes vivant avec le VIH) sont illustrés aux Figures A1.1 à A.1.10 de l’Annexe 1.